En tant que consommateurs, nous sommes constamment bombardés de nouveaux produits. Au gré des tendances, l'offre évolue. Face à l'urgence climatique, il n'est pas surprenant de voir des entreprises fabriquer des articles plus respectueux de l'environnement et composés d'ingrédients naturels. Plus précisément, l'industrie cosmétique a connu une transformation radicale vers ce que l'on appelle la « beauté propre », les consommateurs ayant davantage leur mot à dire sur les produits fabriqués et se souciant de plus en plus de l'impact de leurs achats.
Comment définit-on la beauté propre ?
La beauté propre se définit comme des produits issus de sources éthiques et fabriqués sans ingrédients nocifs. Ces produits privilégient généralement le respect de l'environnement et s'intègrent harmonieusement à la planète pour créer des marques durables. La beauté propre est une tendance majeure, mais reste un sujet complexe pour de nombreux consommateurs. Des termes tels que « parabènes », « phtalates », « synthétique » et « glycol » sont fréquemment employés lorsqu'on parle de beauté propre, et soyons honnêtes, la plupart d'entre nous ignorent leur signification. S'y retrouver dans l'univers de la beauté propre est difficile face à cette profusion de termes scientifiques. En général, on se renseigne ou on fait confiance aux marques. Mais comment être sûr qu'une entreprise est véritablement « propre » quand on ne sait même pas prononcer la plupart des ingrédients de nos crèmes pour le visage ? D'où ma question suivante : la beauté propre existe-t-elle vraiment ?
Toutes les marques de cosmétiques propres sont-elles vraiment propres ?
La réponse à cette question n'est pas simple. Certaines marques incarnent véritablement la « beauté propre », tandis que d'autres la contrefont. Malheureusement, la réglementation des cosmétiques au Canada est minimale, y compris en ce qui concerne la promotion des produits. Il est fréquent de voir des entreprises du secteur de la beauté propre surfer sur cette tendance sans pour autant modifier ou créer un produit réellement « propre ». Dans bien des cas, elles pratiquent l'écoblanchiment en exploitant les failles de la publicité. Par exemple, elles affirment qu'un produit est « sans X » alors que X est interdit et fait déjà l'objet d'une réglementation. Autre pratique courante : certaines entreprises indiquent qu'un produit contient un ingrédient comme l'aloe vera, alors qu'en réalité, il n'en contient que 1 %.
Comment s'orienter dans le monde de la beauté propre
Pour s'y retrouver dans l'univers de la beauté propre, il est essentiel d'être un consommateur averti. En attendant un durcissement de la réglementation dans le secteur cosmétique, il incombe en partie au consommateur de trouver les marques qui tiennent leurs promesses. Il est important de se renseigner et de choisir des entreprises qui partagent vos convictions et vos valeurs. S'engager auprès des marques et choisir en toute conscience et avec conviction contribue au changement. Nous avons tous le pouvoir de façonner et de transformer l'industrie cosmétique, et les marques animées de véritables intentions continueront de prospérer.
Écrit par : Ruby Lukach