Lorsque j'ai lancé Cheekbone Beauty, j'utilisais les formules d'un tiers, comme la plupart des marques de cosmétiques. C'est ce qu'on appelle la marque blanche : des fabricants du monde entier apposent le logo d'une marque sur un produit standard et le vendent sous leur propre nom. À l'époque, je n'y connaissais rien. J'ai trouvé un fabricant de marques blanches à Toronto, Pinnacle ; faites une recherche, et vous verrez que de nombreuses marques utilisent leurs produits.
Mais ensuite, j'ai réalisé quelque chose qui a tout changé.
Alibaba était en train de bouleverser le marché. Les marques nord-américaines pouvaient se procurer un rouge à lèvres pour seulement 1 dollar et le revendre à des clients crédules avec une marge exorbitante. Plus j'en apprenais, plus j'étais inquiète. Certains de ces produits contenaient des ingrédients nocifs, et il était impossible qu'un produit ne soit éthique s'il ne coûtait qu'un dollar à fabriquer. Qui savait dans quelles conditions ces produits étaient fabriqués ? Potentiellement par des travailleurs exploités dans des pays inconnus.
Soyons clairs : Cheekbone Beauty n’a jamais choisi cette voie, mais je savais que notre méthode actuelle ne serait pas viable. Les barrières à l’entrée dans l’industrie cosmétique sont incroyablement faibles. Si j’ai pu m’approvisionner de cette façon, n’importe qui le peut, et j’ai constaté que d’autres marques autochtones aux États-Unis suivaient le même chemin.
J'ai commencé à poser des questions à Pinnacle sur leur chaîne d'approvisionnement, et je n'ai reçu aucune réponse : ils m'ont complètement ignoré. C'est là que j'ai compris qu'il était temps de prendre les choses en main.
J'ai fait ce que tout entrepreneur sensé aurait fait : j'ai entièrement réécrit mon plan d'affaires. Cette fois-ci, il prévoyait de rechercher des investissements, de construire notre propre laboratoire et d'embaucher un chimiste et un spécialiste du développement durable pour nous aider à trouver une meilleure approche. La vision était claire : notre laboratoire s'appuierait sur mes racines anishinaabe et s'inscrirait dans la science occidentale.
Au cours de ce parcours, j'ai découvert le concept d'analyse du cycle de vie. Je savais que je voulais intégrer ses valeurs à Cheekbone Beauty, afin de veiller à ce que chaque étape, de la récolte des matières premières à la fin de vie du produit, soit prise en compte. Emballages, ingrédients bruts et tout le reste devaient être en accord avec nos valeurs de développement durable. Nous ne voulions pas que nos emballages finissent à la décharge, ni que nos matériaux nuisent aux écosystèmes.
En 2020, alors que le monde se confinait, nous avons enfin pu commercialiser notre premier rouge à lèvres véritablement durable. J'ai personnellement sélectionné chaque ingrédient, en veillant à ce qu'il soit naturel, durable et végan – tout ce dont j'avais toujours rêvé. Et voilà comment Rouge à lèvres longue tenue est né.
Chaque teinte porte le nom d'un mot différent signifiant « terre » ou « paysage » dans l'une des 300 langues autochtones d'Amérique du Nord. Les peuples autochtones sont les gardiens ancestraux du développement durable, et chez Cheekbone Beauty, nous bâtissons une marque qui crée des produits meilleurs pour les personnes et la planète.
Rejoignez-nous dans ce voyage.